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Tout un match !
Le Canadien affrontait les Penguins, hier, à Pittsburgh. Et on pouvait déjà se douter que ce serait un match à ne pas manquer, avec la présence notamment de Sidney Crosby, le prodige de la Nouvelle-Écosse. Et on peut confirmer que c'était possiblement le meilleur match du Canadien de la saison, par rapport à l'agrément que nous avons pu avoir en le visionnant.
Le CH n'a pas été avantagé par les arbitres, pendant le match. C'est ce qui a fait en partie la beauté du match. En début de match, ça commence par un 6 pouces de Lapierre à la poitrine de Crosby, à la mise en jeu. Étonnemment pas pénalisé. Sid the Kid réplique à la mise en jeu suivante, en fauchant le Québécois. Pas de punition, non plus.
Cependant, les pénalités ont commencé à fuser, quand Colby Armstrong a servi toute une mise en échec à Koivu. Souray, pour défendre son capitaine, a parcouru la patinoire, pour défier en bagarre Armstrong. Souray est pénalisé, mais pas Armstrong, alors que ce dernier a bel et bien jeté les gants, et frappé son adversaire. Résultat, Souray sorti du match, et avantage numérique de 7 minutes pour Pittsburgh ! Le Canadien s'en sort plutôt bien, n'accordant qu'un but. Bonk a répliqué d'un but en désavantage. Il récidivera plus tard.
Tout cela se poursuit, et en prenant un rythme d'enfer, le match se voit en prolongation. Le Tricolore n'a pas réussi à jouir de son avantage, en OT. Malkin donnera la victoire de son équipe en fusillade.
Bref, le genre de match intense et rempli d'émotions que nous aimerions voir plus souvent. Des matchs pour hommes, des matchs de hockey. Rendez-vous dimanche, pour l'acte 2 de cette affrontement, en avant-goût du Super Bowl.
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Avons-nous vu les derniers pas de Lapointe sous le chandail des Als, à la Coupe Grey en novembre dernier ? Il semblerait que oui, bien que ce soit un peu du gâchis.
On ne se cachera pas l'inconstance de Robert Edwards, son homonyme au poste de demi-offensif. Avec lui, c'est soit une performance énormissime, ou alors le néant total, avec à la clé beaucoup d'échappés. De son côté, on avait l'impression que Lapointe avait besoin non seulement d'en faire 2 fois plus pour gagner confiance, mais pour la gagner, cette confiance, il faut un temps de jeu adéquat ! Bref, un genre de cercle vicieux qui donne l'image que Lapointe est le seul responsable de ses insuccès cette saison, alors que c'est loin d'être le cas.
Le Québécois a donc du se retourner vers les unités spéciales, où il a pu prêter main forte aux jeunes prometteurs, tel Étienne Boulay. Lapointe avait accepté de poursuivre avec Montréal l'été dernier, afin d'enfin remporter la Coupe Grey, peu importe son rôle. Cependant, je serais prêt à mettre ma main au feu, que si Lapointe avait été utilisé à la hauteur de ce qu'il vaut, les Alouettes l'auraient ramenée à Montréal, la Coupe Grey !
Donc à partir de là, ce serait tout à fait normal qu'Éric Lapointe se permette de se retirer du football, pour enfin se consacrer entièrement à son travail à temps plein. Question de faire réfléchir. Cela dit, il parait qu'il n'aurait pas encore pris une décision, et qu'il devrait rencontrer Jim Popp dans le courant de la semaine.
Et en tant que partisan des Alouettes, faites qu'il reste encore, là, on est obligé de la gagner, la tabarnak de coupe !
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De l'autre côté de la 40...
Nous sommes en 85-86. Le Canadien de Montréal, la métropole, la "grosse" de la Province, est dirigé par un inconnu sorti du chapeau de Serge Savard, en la personne de Jean Perron. Pourtant, ce nobody réussira, avec des recrues, à toucher au bol et à la base de la Coupe Stanley, en offrant une 23e au club montréalais, et tout cela avec des recrues. Des Roy, des Lemieux, des Richer, pour ne nommer que les jeunes. Ajoutez à cela des Carbonneau, des Robinson, des Tremblay, et vous avez le mélange parfait. De quoi faire rêver ses partisans, et ce fût le cas.
De l'autre bord de l'autoroute, plus vers le Nord, les Nordiques de Québec, la ville du Nord-Est, représentant et rejoignant plus les Québécois, autant par sa belle et charmante ville que par sa politique de repêchage qui donne priorité aux Francophones. Un club négligé, mais pas pour le moins combattif. Ce fût l'année pour les francs-tireurs fleurdelysées, avec des saisons 122 et 104 points pour respectivement Peter Stastny et Michel Goulet, dont ce dernier qui recoltera notamment 53 filets. Un club qui tenait debout, avec ses frères Stastny, Goulet, Hunter, Ashton, Sauvé, et on en passe. On se souvient aussi du duel devant les buts entre Clint Malarchuk et Mario Gosselin, duel de haut niveau. Et cette équipe de Québec avaient tout pour réussir, puisqu'ils avaient toutes les cartes en main, pour enfin faire défiler la Coupe Stanley sur la Grande Allée. Ils remportèrent leur premier championnat de division, avec la superbe fiche en fin d'exercice de 43 victoires, 6 nuls et 31 revers. Bref, ça sentait enfin l'année des Fleurdelysées.
En fin de compte, les Nordiques s'effondreront en première ronde des séries, contre les Whalers de Hartford, encaissant, comme si ce n'était pas assez, 9 buts à leur dernier affrontement de série de l'année. De l'autre côté, le Canadien de Montréal allait remporter une autre Coupe Stanley, grâce en grande partie à un jeune Patrick Roy dans les buts, enfant, par hasard, de la Vieille Capitale.
Un dur moment pour tout fan des Nordiques...
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Hier soir, c'était la soirée Ken Dryden. Et là dessus nous nous devons de lever notre chapeau à l'organisation du Club de Hockey Canadien, qui a réussi à faire un hommage, classique, mais vraiment passionnant à l'ancien gardien du Canadien. En fait, en reprenant la phrase de La Presse, je trouve très juste de balancer que ce fût une fête à l'image de Dryden. On a pu apercevoir de superbes montages sur la carrière de Dryden, notamment lors des fameux matchs face aux Big Bad Bruins, ainsi que des images et autres photos sur le fêté.
De son côté, Dryden a été égal à lui-même, pas flamboyant, mais sobre, humble et d'une grande classe. Il a tenu à inviter bien évidemment sa famille, pour partager avec eux l'honneur de voir son chandail retiré, mais aussi Tretiak, ancien adversaire lors des affrontements Canada-Armée Rouge, qui a tenu un discours surprenant, louageant solidement la Ville de Montréal comme une ville de hockey, et tout cela en Français ! Dans son discours, Ken D a n'a cessé de vanter ses ex coéquipiers, soit les Lemaire, Savard, et n'a pas tenu à l'écart les "plombiers", ou du moins les joueurs plus de soutient, comme Yvon Lambert ou Mario Tremblay. Il a aussi fait part de son attachement à la Ville de Montréal, où il a fondé construit et vécu ses moments en choisissant MTL comme sa ville, ajoutant qu'il y a découvert, entres autres, la tourtière, les coquilles Saint-Jacques, Shwartz ou Dillalo. Bref, une cérémonie qui ne nous a pas paru de trop, et pas trop longue non plus, force au fait que c'était de bon goût. Chapeau, Dryden !
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Tournons-nous vers le match, maintenant. Le Canadien avait un gros affrontement, hier soir, contre les Sénateurs de Ottawa, les même qui nous avaient planté l'autre jour 7 ou 8 à 2, à partir de 5 on a arrêté de compter. Expérience qui pouvait mettre un peu le doute dans les têtes des joueurs de la Flanelle...
Le début de match propose un face à face non équilibré, les joueurs du Canadien, après une action litigieuse en territoire défensif du Canadien, où Koivu se débarrasse mollement de la rondelle, ce qui permet à Phillips d'ajuster un tir suffisant pour donner les devants aux siens. Le CH reprend un peu du poil de la bête, et finissent une premièe période tirant de l'arrière 1-0, mais ayant prouvé qu'ils étaient tout à fait dans le match.
Le deuxième acte est beaucoup plus intéressant et on peut voir une équipe du Canadien qui continue sur la lancée de sa fin de 1ere, et prend des lancers. Cependant, ça ne veut toujours pas rentrer ! Kovalev se rate à plusieurs reprises. Le Tricolore jouit alors d'un avantage numérique. Le Canadien prend les initiatives, et Kovalev retente sa chance. Son tir est stoppé par Emery, mais donne un retour immanquable pour Koivu, qui se rate à son tour. Ryder poursuit l'action, remet à Souray, qui a connu un piètre match défensivement, dirige un boulet de canon dans les filets du gardien d'Ottawa. Le CH est parti !
Quelques instants plus tard, Markov y va d'une superbe bombe à Streit qui se retrouve tout seul devant le gardien, et qui marque, d'une superbe feinte. 2-1 Montréal. C'est là que l'on peut voir l'utilité d'un joueur comme le Suisse. Solide à la pointe en avantage numérique, il l'est tout autant devant le but et dans les coins de la patinoire.
Encore quelques instants plus tard, Plekanec récidive, en retirant la rondelle aux Sens à la ligne bleue montréalaise, et partant vers le but, gagnant sa course, et du coup trompant Emery d'un superbe revers dans le haut du filet. Le match a changé de route en 3-4 minutes.
La troisième période ne prend pas le même chemin, s'annonçant plus terne, plus défensive. Le Tricolore est solide, malgré quelques instabilitées en défensive. Mais la chose dont on se souviendra le plus, c'est Spezza qui passe une tasse de café à Souray, avant de se faire fruster par un Aebischer des grands jours, déplacement latéral convaincant, juste en haut de la bannière retiré, en l'honneur de Ken Dryden.
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Oui, Lorne Gump Worsley est mort, dans le courant de la semaine dernière. Et ce même pendant le match du Canadien contre les Leafs, non au Maple Leafs Garden qu'il connait tant, mais bien au Centre Air Canada. Pourtant, lui n'est pas décédé là-bas, mais bien dans sa résidence à Beloeil, sur la Rive-Sud de Montréal, à l'âge de 77 ans.
Worsley était le gardien des années 60. Sachant que chaque grand gardien à Montréal se voit attribuer une décennie, pour Worsley, elle a été choisie un peu à l'image de sa carrière : efficace, mais discrete. Qui ne se souvient pas des années 50 de Plante, de la décennie de Dryden dans les années 70, et de l'arrivée de Patrick Roy devant le filet du Tricolore en 1986, ce qui lui valu le titre de cerbère des années 80, voir 90. Pourtant, Gump a marqué le Canadien de son emprunte, mais n'a jamais été autant reconnu que ses pères. Le défunt a tout de même remporté 4 Coupes Stanley en 5 ans avec le CH. Cependant, on sait que le Gumper pouvait notamment compter sur Jacques Laperrière, afin de lui donner une meilleure protection, ce qui n'est pas négligeable. Il parait aussi que Lorne Worsley redoutait spécialement les lancers de Bobby Hull, lors des matchs à Chicago. Y'a de quoi !
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