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Par Bawai1 le 6 Février 2007 à 16:53Émile Bouchard, issue d'un quartier de la grande ville de Montréal, voit le jour le 4 septembre 1919 dans sa ville de toujours, fils de Regina Lachapelle et Calixte Bouchard, ce dernier excellant dans la peinture et la menuiserie.
Selon les dires de ses proches, le milieu dont Butch était issue, était un endroit idéal pour grandir, chose rare pour l'époque qui ne respirait pas du tout la sérénité avec l'arrivée de la Grande Noirceure et du Krash Boursier, et qui était d'autant plus rare pour une famille francophone des années 20, et d'un milieu pour le moins modeste.
La Carrière du Joueur
Le grand Butch débuta la pratique du hockey au plus jeune âge, en même temps que les autres sports populaires de l'époque, soit la Boxe et la balle-molle. Le poste de défenseur lui était dédié, lui, jeune et talentueux patineur, doté d'une bonne vision du jeu et qui n'hésite pas à sortir le jeu pour hommes.
Après avoir goûté aux joies du hockey professionnel sous le chandail des Bruins de Providence, suite à la signature d'un contrat avec la grande équipe du Canadien de Montréal, Butch fait véritablement son entrée dans la Ligue Nationale en 1941 avec bien évidemment le CH, soit un an avant son futur grand ami, le Rocket Richard. Bouchard participe à 44 joutes, n'est pas toujours transcendant, mais laisse entrevoire de grandes choses pour l'Organisation. Émile semble plus confiant les années suivantes, et devient rapidement un leader de la formation montréalaise. Alors qu'à l'époque, le fait d'être d'origine anglo-saxonne s'avérait un critère de sélection, le gros Butch déjoua le destin et parvint à devenir un joueur d'impact et de grande qualité sur lequel le club ne cracherait jamais dessus.
Preuve de marque, Bouchard devient capitaine du Canadien à l'aube de l'exercice 1948-1949, ce qui lui valu un statut encore plus particulier. Ironie du sort, cette saison fût la pire en carrière d'Émile, ne participant qu'à 27 rencontres, dû à une accumulation de blessures récurrentes. Le numéro 3 a aussi été la plaque tournante de 4 conquètes de la Coupe Stanley du Club, dont deux en tant que capitaine. Il a aussi participé au match des étoiles à autant de reprises.
Émile Bouchard met un terme à sa carrière de hockeyeur en 1956, ponctuée par une dernière Coupe Stanley. Notons que l'homme fût le premier capitaine francophone de l'histoire de la LNH.
L'homme
Butch était un joueur très apprécié de ses coéquipiers, probablement par sa simplicité et sérénité, chose qu'il doit à son éducation familial. Selon Jean Beliveau, qui parle rarement pour ne rien dire, Butch était un des plus grands capitaines de l'histoire. "C'était un modèle pour nous tous". Bouchard était une des idoles des Québécois et il n'était pas question qu'il aille voir ailleurs qu'à Montréal. Ayant une bonne conscience sociale, Butch aida dans multiples organismes afin d'aider la vie sur la Rive-sud de Montréal, en particulier à Longueil, où son fils maintenant connu, Pierre Bouchard, vit à son tour la lumière. À ce qui parait, Émile était un gentlemen, mais il n'aimait pas se faire marcher sur les pieds. C'est pourquoi beaucoup d'adversaires redoutait la colère de Butch.
À noter:
Émile Bouchard vit son entrée au Temple de la Renommée de la LNH en 1966.
Il détient aussi un trophée à son nom dans la LHJMQ, remis au meilleur défenseur du circuit à l'issue de chaque saison.
La Situation actuelle
Bouchard, maintenant âgé de 86 ans, n'a, étrangement, jamais vu son numéro 3 retiré au plafond du Centre Bell, et encore moins du Forum. Ron Fournier, flanqué de nombreux bénévoles, tente de remédier à cette grande injustice, qui a fait de ce grand arrière un oublié à chaque cérémonie concernant le retrait d'un chandail. Étant le plus grand défenseur de son époque, et ayant aidé la cause des Francophones lors de son temps, la moindre des choses serait cette récompense. Et c'est pourquoi nous nous devons de réaliser une cérémonie à la hauteur de la carrière du joueur. Et vite !
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Par Bawai1 le 30 Janvier 2007 à 16:19
Oui, Lorne Gump Worsley est mort, dans le courant de la semaine dernière. Et ce même pendant le match du Canadien contre les Leafs, non au Maple Leafs Garden qu'il connait tant, mais bien au Centre Air Canada. Pourtant, lui n'est pas décédé là-bas, mais bien dans sa résidence à Beloeil, sur la Rive-Sud de Montréal, à l'âge de 77 ans.
Worsley était le gardien des années 60. Sachant que chaque grand gardien à Montréal se voit attribuer une décennie, pour Worsley, elle a été choisie un peu à l'image de sa carrière : efficace, mais discrete. Qui ne se souvient pas des années 50 de Plante, de la décennie de Dryden dans les années 70, et de l'arrivée de Patrick Roy devant le filet du Tricolore en 1986, ce qui lui valu le titre de cerbère des années 80, voir 90. Pourtant, Gump a marqué le Canadien de son emprunte, mais n'a jamais été autant reconnu que ses pères. Le défunt a tout de même remporté 4 Coupes Stanley en 5 ans avec le CH. Cependant, on sait que le Gumper pouvait notamment compter sur Jacques Laperrière, afin de lui donner une meilleure protection, ce qui n'est pas négligeable. Il parait aussi que Lorne Worsley redoutait spécialement les lancers de Bobby Hull, lors des matchs à Chicago. Y'a de quoi !
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